À pas feutrés, les activités du projet de démonstration pilote communautaire de gestion et de conservation durables des sites de Firou, Goungoun et Malanville au Bénin avancent au grand bonheur des populations. Une délégation de l’ABN conduite par le Coordonnateur régional du Projet NB-ITTAS, Tchokponhoué ALLOMASSO et accompagné de l’Expert Suivi Evaluation du projet, Armel AHOSSI est allée constater le niveau d’exécution des activités prévues sur le projet pilote.

Au Bénin, le Projet NB-ITTAS sème l’espoir au sein des communautés du nord pays. Véritable projet intégré, il travaille avec les associations des utilisateurs du Bassin du Niger et les ONG nationales engagées dans la gestion et la conservation des ressources du bassin, pour un meilleur contrôle des inondations, sécheresses, pollution, une réduction de la pression sur la terre, la forêt et la biodiversité, tout en améliorant les conditions de vie des foyers.
Une mission de supervision des activités des projets de démonstration pilote dans les communes de Kérou, Kandi et Malanville est allée faire le point de la mise en œuvre des activités, échangé avec les communautés bénéficiaires, ainsi qu’avec les équipes d’encadrement.

Malanville retrouve le sourire

Dans la Commune de Malanville, la mission a visité le site de pisciculture, le centre de production d’alevins de Clarias, ainsi que le site de rôneraie de Gonnia Tounga. On remarque qu’il y a un engouement assez remarqué des communautés à mettre en œuvre les activités du projet. Tous les indicateurs sont atteints et parfois dépassés à l’exception du nombre d’étangs. Les ressources prévues (1000 000 FCFA/étangs) pour les réaliser sont insuffisantes et c’est grâce à la contribution des communautés que les 15 étangs ont pu être réalisés.
Les échanges ont aussi permis aux membres de la coopérative de comprendre l’intérêt de la formalisation des accords entre les propriétaires terriens et la coopérative. Les dispositifs de production des alevins et de production des clarias semblent être durables, et il a été proposé que les services de l’ATDA accompagnent cette initiative pour le bien de la communauté.

Kandi n’est pas du reste

À Goungoun dans la commune de Kandi, l’emprunte du Projet NB-ITTAS reste indélébile. On y trouve une plantation d’anacardiers sur une superficie de 25 ha, un groupement de femmes transformatrices d’arachide en huile, de noix de karité en beure et de graines de nem en huile. Les femmes avaient ces produits de transformation que l’équipe de projet a achetés pour les encourager. Les difficultés rencontrées par le groupement des femmes de Goungoun sont l’absence de magasin de stockage de la matière première et du matériel ; l’insuffisance de moyens financiers pour l’emballage des produits transformés. Face à ces difficultés, le groupement de femmes de Goungoun en reconnaissant et remerciant les efforts du projet NB-ITTAS a sollicité également son appui pour pallier ces difficultés. À cela s’ajoute un site apicole. Ce site permettra de récolter environ 600 litres par saison. Le litre est vendu à 2 500FCFA. La visite de terrain a montré que les ruches sont en béton et sont nouvellement installées. D’après la population locale, cette activité est purement réservée aux hommes, et elle permet de protéger l’environnement, favoriser la biodiversité du parc W, puisque l’utilisation des ruches modernes ne nécessite plus la mise à feu. Une pratique qui accroît le déboisement avant la récolte du miel. Les femmes sont concentrées dans le maraîchage et la transformation des produits vivriers.

L’espoir reste permis sur le site de Firou

Malgré la situation sécuritaire à Kérou, le Projet NB-ITTAS n’a pas manqué d’apporter son appui aux communautés. Dans cette commune, il est prévu la sensibilisation des populations riveraines de la forêt de Montagne de Firou, l’organisation des communautés et leur formation, la restauration de 25 hectares des terres dégradées de la forêt de montagne de Firou, ainsi que la valorisation des filières porteuses des PFNL et sous-produits apicoles à travers les activités génératrices de revenus.