Changements climatiques

Les changements climatiques sont à la fois une menace et une cause sous-jacente. Ils représentent une menace, car une tendance de l’aridité à la hausse réduit le contenu en eau global du système, par la diminution des précipitations, l’augmentation de l’évaporation et la réduction de la recharge d’eau souterraine. En tant que cause, ces changements font pression sur la santé humaine, la sécurité alimentaire et la subsistance en général.

Le régime des précipitations de l’ITTAS et de l’Afrique de l’Ouest est déterminé par les mouvements saisonniers dans la zone de convergence intertropicale, la dynamique des alizés et des vents chauds et secs du Nord-Est, et les masses d’air humide de ces zones.

Cela provoque l’apparition d’un gradient clair, avec les zones les plus arides au nord, des taux de précipitations plus élevés dans les zones, qui permettent de diviser le bassin en quatre zones climatiques :

  • la zone du Sahara avec un climat désertique (moins de 150 mm) ;
  • la zone du Sahel nomade, ou zone pastorale (entre 150 et 300 mm) ;
  • la zone du Sahel sédentaire (entre 300 et 600 mm) ;
  • la zone du Sahel soudanais (entre 600 et 800 mm).

Les deux dernières zones couvrent la « zone des cultures », où sont réalisées les cultures pluviales, notamment le millet, le sorgho, le maïs, le niébé, l’arachide et le coton.

Le Bassin du Niger est, depuis longtemps, soumis à de fortes variations climatiques, et même à des changements géographiques en termes de régimes climatiques. Une capacité d’adaptation efficace aux changements climatiques a toujours été importante. Cependant, l’incertitude concernant les grands changements climatiques reste élevée. Tarhule et al.

(2013) ont montré qu’un changement abrupt s’est produit dans les précipitations et les débits enregistrés pour toutes les parties du Bassin du Niger à la fin des années 1960, et les changements climatiques et la variabilité ont montré leurs répercussions au cours des grandes sécheresses de 1968 à 1972, de 1972 à 78, de 1982 à 84 et en 1997, lorsque les isohyètes se sont déplacés de 100 à 200 kilomètres vers le sud.

Les modèles de circulation mondiaux projettent des changements relativement modestes des précipitations sur le Bassin du Niger et l’ITTAS (entre – 6 % et 7 %), mais une augmentation conséquente de la température.