L’atelier sous-régional de validation des résultats de l’étude sur la plateforme fonctionnelle du BSB Yamoussa est un pas décisif vers la préservation de ce complexe. Du  11 au 13 juillet 2024, à Abuja au  Nigeria, les experts venus du Nigéria et du Tchad des experts se sont renius pour réfléchir sur l’approche innovante pour préserver cet écosystème d’une importance capitale pour la préservation de la biodiversité dans la zone soudano-guinéenne d’Afrique centrale et occidentale.

«Renforcer la contribution des institutions nationales à la gestion de l’écosystème du complexe binational transfrontalier de Sena Oura / Bouba Ndjidda regroupant le Cameroun et le Tchad. » C’est l’objectif que s’est fixé l’atelier  sous-régional qui a abouti à la validation des résultats de la mission sur l’écosystème transfrontalier du complexe binational transfrontalier de Sena Oura / Bouba Ndjidda et à la formulation des recommandations pour la mise en œuvre des activités du projet dans ledit écosystème.  Au cours de cet atelier,  les participants ont passé en revue les documents soumis à validation et ont également formulé des recommandations pour une meilleure  gestion de l’écosystème du complexe binational transfrontalier de Sena Oura /Bouba Ndjidda.

Au terme des travaux, les participants se sont félicités de l’atmosphère conviviale qui a prévalu tout au long des échanges et estiment l’objectif de l’atelier largement atteint. En outre, ils ont félicité les partenaires techniques et financiers pour les appuis multiformes déployés en vue de la tenue des travaux de cet atelier. Très satisfaits de la qualité des échanges, ils ont validé à l’unanimité les différents documents soumis à leur appréciation sous réserve de l’intégration des remarques et observations apportées.

Les recommandations

A l’endroit du bureau d’études, les participants recommandent d’intégrer les remarques et observations apportées aux trois documents issus de la mission de « formulation des projets pilotes de démonstration à base de technologies innovantes/écologiques, conception d’un programme de développement des capacités et d’un système de surveillance conjointe en appui aux structures de gouvernance des plateformes fonctionnelles de l’écosystème du complexe BSB Yamoussa ». Aussi, recommandent-ils de travailler avec les conservateurs du BSB Yamoussa et les points focaux nationaux du Projet NB-ITTAS pour la finalisation des documents du projet pilote de démonstration, du programme de renforcement des capacités, du système de surveillance conjointe et les budgets y afférents.

A l’endroit du  Projet NB-ITTAS, il est recommandé d’accélérer la mise en œuvre des activités du Projet de démonstration  qui accuse déjà un retard et ne dispose que de 6 mois avant sa fin. Par ailleurs, NB-ITTAS est également appelé à faciliter le mécanisme de mise à disposition des financements pour la réalisation des activités de terrain dans les différents sites du projet.

Aux gestionnaires des aires protégées du Complexe BSB Yamoussa, les recommandations des participants à cet atelier concourent à faciliter la collecte des données pour le renseignement des indicateurs de surveillance du BSB validés. L’implication de la CNU de chaque pays dans la mise en œuvre de toutes les activités de terrain. Il leur est également recommandé de participer activement à la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain.

Lucarne sur le complexe BSB Yamoussa  

Le Complexe BSB Yamoussa  est composé du Parc national de Bouba Ndjida (PNBN) au Cameroun et du Parc national de Sena Oura (PNSO) au Tchad. Il  revêt une importance capitale pour la préservation de la biodiversité dans la zone soudano-guinéenne d’Afrique centrale et occidentale. Ce complexe d’aires protégées est l’une des dernières zones de refuge dans la région pour la plupart des espèces fauniques, dont beaucoup sont menacées d’extinction. Les principales grandes espèces sauvages qu’on y trouve sont : les éléphants, les lions, les buffles, les girafes, les élands de Derby et autres grandes antilopes.

La pression sur les parcs est en constante augmentation du fait de l‘accroissement démographique continu avec son effet  dévastateur toujours grandissant sur l’utilisation des terres par le pastoralisme et l’agriculture, l’exploitation illégale des gisements d’or, ainsi que sous l’effet des conflits régionaux et la dégradation avancée des zones périphériques du côté du Cameroun. A cela s’ajoutent une insuffisante concertation sur la transhumance et une intensification exponentielle du braconnage organisé des    éléphants, à l’échelle internationale.