Du 21 au 23 juin 2025, la capitale économique ivoirienne accueille un atelier régional de formation des formateurs, placé sous le sceau de la coopération scientifique et de la résilience environnementale. Organisé par l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) avec l’appui du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à travers le Projet NB-ITTAS, cet événement vise à doter les pays membres de l’ABN d’un vivier d’experts capables de porter, dans la durée, une gestion intégrée, durable et concertée des ressources naturelles partagées.

Regroupant des participants issus de l’ABN, de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), des universités et centres de recherche des neuf pays membres, cette double session de formation s’articule autour de deux thématiques majeures. Il s’agit de la gestion conjointe des eaux souterraines et de surface et la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages.

Les enseignements sont assurés par l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE), acteur majeur du renforcement de capacités sur le continent. Grâce à une pédagogie interactive et contextualisée, les formateurs s’appliquent à transformer la connaissance en outils d’action et d’innovation.

Un levier stratégique pour le Bassin du Niger

Lors de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire Exécutif de l’ABN, M. Zinsou Didier Sèyivè, a souligné l’importance de cette initiative : « Ce n’est plus un secret que le Bassin du Niger est confronté à d’énormes défis. En formant des formateurs, nous plantons les graines d’une gouvernance plus résiliente, plus éclairée et plus inclusive. »

Ce cycle de formation s’inscrit dans la dynamique de transformation amorcée par le Projet NB-ITTAS, qui œuvre depuis plusieurs années à améliorer la gouvernance des eaux transfrontalières, à travers des outils de diagnostic, des projets pilotes communautaires et des plateformes régionales.

Des résultats attendus bien au-delà des murs

L’objectif ultime de cette initiative est de voir ces modules intégrés durablement dans les curricula des universités partenaires, et de favoriser une diffusion des bonnes pratiques au sein des administrations, institutions techniques, et communautés locales.

Avec un budget total avoisinant les 159 000 dollars, cofinancé par l’ABN et l’OSS, l’atelier d’Abidjan illustre une volonté commune : ancrer durablement les enjeux de biodiversité, de GIRE et de coopération transfrontalière dans les compétences africaines.