Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Pr Issoufou Katambé a présidé le 20 mai dernier à Niamey, l’atelier du lancement du Projet Régional « Améliorer la GIRE, la gestion et la gouvernance sur le Bassin du Niger et du Système Aquifère d’Iullemeden-Taoudeni-Tanezrouft (ITTAS) ». Financé à hauteur de 14 millions de Dollars américains par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et les agences d’exécution dont le PNUD, le PNUE et l’ONUDI, le projet BN-ITTAS vise à améliorer la gestion, la gouvernance et la conservation des ressources basées sur les connaissances du Bassin du Niger, à soutenir les communautés et la résilience des écosystèmes.
Prévu pour une durée de cinq ans, le projet ITTAS privilégie une approche à la fois holistique, intégrée et diversifiée pour préserver, restaurer et développer les ressources du bassin dans une dynamique de croissance démographique et économique soutenue. Ce projet a vu le jour grâce au soutien financier du Fonds Environnement Mondial (FEM) et l’appui technique du PNUD et du PNUE. Il est en parfaite harmonie avec les priorités du Plan d’Actions pour le Développement Durable et celles du Plan d’Actions Stratégique du Bassin du Niger. La conception de ce projet dans une vision à la fois globale, inclusive et innovante, lui permet d’aborder tous les principaux défis qui se posent aujourd’hui au bassin et laisse présager d’énormes succès dans la mise en œuvre. Pour cela il sera mis en place un partenariat et un engagement fort entre les différents Etats de l’ITTAS, les Partenaires de mise en œuvre, les Organisations de la Société civile et le secteur privé.
Pour le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le lancement d’ITTAS ouvre ainsi une nouvelle ère pour le développement durable du Bassin du Niger. « Les résultats qui en découleront contribueront à améliorer davantage la préservation des écosystèmes, des moyens de subsistance, le commerce, les emplois, les revenus et les conditions de vie des populations » a estimé Prof Issoufou Katambé avant de rappeler que les pays du bassin font aujourd’hui face à diverses sortes de défis tels que la dégradation des ressources dans le bassin, les changements climatiques extrêmes, la démographie, l’insécurité. « Nous sommes donc déterminés à travailler avec l’Autorité du Bassin du Niger et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour promouvoir un objectif commun de développement durable des ressources et de prospérité économique au sein du bassin », a-t-il assuré.
Pour y arriver, « nous devons mettre l’accent sur trois éléments importants essentiels pour la réussite de ce projet l’état des connaissances sur le Bassin doit être amélioré en particulier sur l’hydrologie des eaux de surface et souterraines ; l’impact et la dynamique des changements climatiques sur les ressources du bassin ; l’utilisation des ressources du bassin et les risques associés et la dégradation des terres et des ressources du bassin en général ». Ensuite la pollution et l’évolution de la qualité des ressources en eau dans le bassin doivent être surveillées au vu de l’accroissement continu des activités industrielles, agricoles, minières, et d’autres activités connexes. A cela s’ajoute, l’opérationnalisation et la matérialisation, à travers ce projet intégré, de certaines priorités du Plan d’Action pour le Développement Durable et du Plan d’Action Stratégique.
Dans son mot de bienvenue, le Secrétaire Exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger, M. Abderahim Birémé Hamid a assuré que le Projet BN-ITTAS travaillera également en partenariat avec le secteur privé actif au niveau du Bassin à réduire la charge de pollution au sein du système hydrologique du Bassin du Niger grâce à l’adoption de bonnes pratiques et de nouvelles technologies. En mettant en place le Projet ITTAS, «nous avons conscience que l’ABN et l’Observatoire du Sahel et du Sahara seuls ne peuvent pas provoquer tous les changements nécessaires à la gestion et au développement durable des ressources du bassin », a-t-il reconnu. C’est pourquoi « le Projet soutiendra les politiques et institutions nationales et les plateformes de société civile à la gestion basée sur l’écosystème du Fleuve Niger. ITTAS promouvra la pleine participation de toutes les parties prenantes pour assurer le succès du Projet au bénéfice des
populations », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Représentant résident adjoint du PNUD au Niger, M. José Herman Wabo a expliqué que ce projet comprend quatre composantes à savoir la promotion d’une gestion conjointe des eaux souterraines et de surface ; le partage des responsabilités et des bénéfices avec les communautés locales et la société civile pour la préservation des ressources du bassin, y compris les eaux souterraines ; le renforcement des capacités de responsabilité environnementale et sociétale des industries et le développement des capacités et implications des parties prenantes dans la gestion basée sur l’écosystème du fleuve Niger.