La capitale nigériane, Abuja, a abrité du 8 au 10 juillet 2024 l’atelier régional de validation des résultats de l’étude sur la plateforme fonctionnelle des écosystèmes du plateau du Mont Mandara. A la fin de cette rencontre, des recommandations pertinentes ont été formulées pour une meilleure gestion de cet écosystème partagé entre le Nigeria et le Cameroun.

Au milieu, M. Adeyinka Adenopo, directeur de la planification des ressources en eau et des services d’appui technique du ministère en charge de l’eau de la République fédérale du Nigeria

A pas feutrés, le Projet NB-ITTAS travaille pour améliorer la gestion, la gouvernance et la conservation des ressources naturelles du Bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden – Taoudéni/Tanezrouft. L’atelier régional de validation des résultats de l’étude sur la plateforme fonctionnelle des écosystèmes du Plateau du Mont Mandara en est une belle illustration. Au cours des trois jours qu’ont duré cet atelier, les participants ont apprécié à la faveur d’une série de communications, les documents portant sur le projet pilote, le programme de renforcement des capacités et le système de surveillance des écosystèmes du plateau du Mont Mandara. Les travaux de groupe qui ont succédés aux communications ont permis aux participants d’enrichir ces différents documents en tenant compte de deux aspects. Il s’agit du budget disponible pour la mise en œuvre des activités retenus et leur délai d’exécution qui doit s’arrimer à la période restante pour la mise en œuvre du projet NB-ITTAS. Sur ces deux fondements, les participants ont identifiés les activités les plus pertinentes du projet pilote de démonstration à exécuter dans le délai impartis par le projet.

Photo de famille de l’atelier de Mandara

L’atelier s’est aussi penché sur le programme de renforcement  des capacités  organisationnelles et techniques des bénéficiaires du projet pour sa mise en œuvre efficace.  Le mécanisme du système de surveillance conjointe en appui aux structures de gouvernance. Il s’agit d’identifier les indicateurs prioritaires et communs de surveillance des écosystèmes du plateau du Mont Mandara au Cameroun et au Nigeria.

Les recommandations formulées

– A l’endroit de toutes les parties prenantes

➢ Veiller remplir le mandat en exécutant le projet moyennant les délais impartis. Au cas où on n’arrive pas à respecter les délais d’ici la fin de l’année, inviter les bailleurs pour une rallonge de temps de fin du projet.

– A l’endroit de l’ABN/NB-ITTAS

➢ Développer un module de renforcement des capacités des acteurs sur le modèle/protocole de collecte et de traitement des données liées aux indicateurs retenus ;

➢ Définir clairement le mécanisme de mise à disposition des fonds pour la réalisation des activités sur le terrain

– A l’endroit du Consultant

➢ Intégrer un cadre solide de suivi et d’évaluation incluant à la fois des métriques quantitatives et qualitatives dans le mécanisme de surveillance conjointe des Monts

Mandara ;

➢ Consacré une partie dans le contexte et justification pour ressortir l’aspect insécurité dans les monts Mandara ;

➢ Ajouter les indicateurs relatifs à la gestion des conflits, au renforcement des capacités institutionnelles et à la santé environnementale.

– A l’endroit des Etats

➢ Adopter de commun accord un protocole harmonisé de collecte des données et de traitement des indicateurs de surveillance conjointe ;

➢ Renforcer les mesures de lutte anti-braconnage ;

➢ Harmoniser des textes conjoints Cameroun/Nigeria pour une meilleure surveillance sur le plan juridique ;

➢ Poursuivre la mise en œuvre des projets pilotes avec les mêmes ONG ayant données satisfaction au regard des expériences de terrain déjà acquis ;

Cet atelier représente une étape cruciale pour renforcer la collaboration et la gouvernance environnementale dans la région, en intégrant des technologies innovantes et en développant des capacités locales pour une gestion durable des ressources naturelles.